Qu’est ce que le Growth Hacking et comment l’utiliser pour votre activité?
Qu’est-ce que le Growth Hacking?
Le Growth Hacking, contrairement à l’image qu’il dégage, n’est pas du tout une méthode magique qui va vous permettre de développer votre business en « hackant » Facebook ou en « scrappant » Google. C’est en réalité en méthodologie étape par étape. Un process d’expérimentation rapide qui a permis à beaucoup de start-up de développer leur activité avec succès. Les méthodes de croissance et pratiques marketing du Growth Hacking dans le monde des start-ups n’est pas seulement réservé aux start-ups. Elles peuvent s’appliquer à tous types de business.
Assurez un product/service market fit pour votre stratégie de Growth Hacking
C’est la base que certaines entreprises oublient beaucoup trop facilement. C’est-à-dire que votre produit/service doit rencontrer la bonne audience cible avec le bon message. Il s’agit d’obtenir absolument la compréhension par votre audience cible de ce que vous proposez. La conversion sera l’achat de votre offre, et la recommandation le fait qu’ils en parlent autour d’eux.
Radicalement, si vous n’avez pas de product/service market fit, laissez totalement tomber le Growth Hacking. Il y a bien un certain cas ou le Growth Hacking peut vous permettre de l’atteindre. Notamment en améliorant la conversion ou la recommandation, mais ce serait plus compliqué de juste repartir d’une feuille blanche.
Le modèle AARRR pour votre stratégie de Growth Hacking
AARRR est le modèle qui permet d’envisager vos datas au regard d’un cycle complet de votre client sur votre produit/service. Ce n’est qu’un tunnel d’acquisition. Son objectif est de trouver une solution pour développer rapidement sa base d’utilisateurs et récupérer rapidement des fonds. Ce cycle est découpé en plusieurs parties :
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Acquisition
L’acquisition décrit comment les gens vous trouvent et finissent par se tourner vers les clients. Pour envisager une acquisition, commencez par l’ensemble de votre marché. À qui profitera votre produit ? Une fois que vous avez une clientèle potentielle, réfléchissez à la manière de les attirer efficacement. Ce sous-ensemble représente les marchés dans lesquels vous pouvez entrer.
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Activation
Pendant la phase d’activation, considérez le produit ou l’expérience que vous souhaitez offrir au client. L’activation consiste à transformer les utilisateurs en prospects qualifiés. Que doit faire un client potentiel pour devenir client?
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Rétention
Dans la phase de rétention, réfléchissez à la façon de fidéliser les clients. Si les clients s’abonnent à votre produit ou service, comment pouvez-vous les empêcher de devenir instables?
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Référence
Pour penser aux références, commencez à élaborer une stratégie marketing afin que vos clients parlent de votre entreprise.
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Revenus
Afin de générer des revenus, commencez à calculer si votre modèle commercial est durable et comment vous devez fixer le prix de vos produits ou services.
Ces étapes ne sont pas dans cet ordre spécifique. Il faut tout simplement adapter le modèle à son activité. La matrice AARRR est un très bon outil pour planifier sa stratégie marketing, c’est pourquoi chaque étape est importante et doit être traitée de la meilleure façon possible.
La hiérarchisation pour votre stratégie de Growth Hacking
Il n’est pas question de vouloir tout améliorer en même temps. Il est nécessaire de prioriser les points importants qui vous semblent les plus critiques à l’instant T. Pour assurer une croissance durable, il faudra sûrement commencer à travailler sur l’étape rétention. C’est valable pour tous types de business. Si vous n’avez pas du tout de rétention, votre business ne peut pas être viable. Un moyen de rester efficace est de rester focus sur une métrique unique et la faire augmenter. En définissant une période et un objectif tout en gardant un œil sur les indicateurs de performance liés aux revenus.
On parle alors de OMTM (One Metric That Matter) qui est un indicateur quantitatif qui retranscrit la performance de votre principal objectif du moment. L’OMTM change en fonction du business et des priorités. L’avantage principal de ce procédé est l’aménagement d’un cadre idéal à un process d’expérimentation rapide et efficient.
Le processus d’expérimentation pour votre stratégie de Growth Hacking
Le Growth Hacking est une discipline transverse qui concerne aussi bien l’équipe marketing que les commerciaux ou l’équipe produit, ainsi que les développeurs. On a plus souvent besoin de faire de la gestion de projet transverse en mettant tout le monde plus ou moins à contribution sur ce process d’expérimentation rapide.
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Brainstorming d’idées
C’est la partie la plus ludique car vous devez avoir une grande ouverture d’esprit. Vous pouvez convier vos employés qui sont concernés par le sujet. Il est également possible d’inviter des experts extérieurs pour des sujets plus spécifiques. L’idée est d’avoir une grande accumulation de données pour améliorer l’OMTM.
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Priorisation des tests
Pour faire le tri dans cette accumulation de données et prioriser les tests, il existe plusieurs méthodes. Notamment la méthode ICE qui consiste à donner la priorité aux expériences de croissance.
- Impact démontre à quel point votre idée affectera positivement la métrique clé que vous essayez d’améliorer
- Confidence qui montre à quel point vous êtes sûr de l’Impact. Il s’agit également d’une certaine facilité de mise en œuvre.
- Ease qui concerne la facilité de mise en œuvre. Il s’agit d’une estimation des efforts et des ressources nécessaires pour mettre en œuvre cette idée.
Chacun de ces critères est noté de 1 à 10. Ce qui va vous donner une moyenne qui porte le nom de ICE score.
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Lancement des tests
À une fréquence de temps que vous avez déterminé au préalable, vous devez lancer le nombre de tests que vous voulez réaliser. Par exemple 4 tests par semaines. Pour ces tests il faudra définir avant le lancement :
- Un objectif
- Une description précise du test
- Une hypothèse
- Comment la vérifier
- Comment la mesurer
- Ce qui permet de valider le test
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Analyse des résultats
Un point régulier permettra d’analyser les résultats de la période précédente. Même si certains tests peuvent prendre plus de temps, il est important de garder cela en cycle court. Il ne faut surtout pas oublier de tirer de chaque expérimentation des enseignements pour les prochains tests. Par exemple un test n’a pas fonctionné, essayez de reproduire l’expérimentation en affinant l’audience. Cette étape permet également de documenter le savoir. C’est-à-dire de savoir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Mais également pour que quelqu’un qui rentre dans la boucle prennent les informations très rapidement.
Ces 4 étapes forment une boucle vertueuse ou chaque idée qui a échoué est abandonnée ou affinée pour être replacé dans l’accumulation d’idées. Le principe de cette méthodologie est que l’on ne peut pas savoir ce qui va marcher ou pas. Donc le plus important est la fréquence avec laquelle vous vous allez effectuer les tests.